Apocalypsis, tome 1 : Cavalier blanc, Alice (Eli Esseriam)

Quatrième de couverture :

Ils sont quatre adolescents d’apparence ordinaire. Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils ne se ressemblent pas et n’ont, à première vue, rien en commun. Leurs vies vont pourtant s’entremêler d’étranges manières. Chacun va se découvrir un rôle dans ce cataclysme planétaire et apprendre à dominer son pouvoir unique. Ils vont devoir s’unir et sceller le Jugement Dernier. Ils sont les Cavaliers de l’Apocalypse.

Ils devront tuer, mais aussi épargner, maîtriser le sort des Hommes tout en se soumettant à leur propre destin. Seules 144 000 âmes pourront être sauvées. En ferez-vous partie ? Ou serez-vous un de leurs mystérieux opposants, déterminés et prêts à tout pour sauver le Monde ?

« Un premier tome qui m'a laissé légèrement indifférente. Ce n'est pas une déception loin de là mais ce n'est pas non plus un coup de coeur. Une lecture qui se révèle agréable mais sans plus en quelque sorte. La curiosité me poussera sûrement à lire les autres volets...»

La quatrième de couverture est un peu trompeuse dans le sens où elle nous évoque quatre adolescents. Néanmoins, dans ce premier tome, nous ne les rencontrons pas, le récit est exclusivement centrée sur Alice. Nous croisons très furtivement, un second personnage qui est le cavalier rouge mais rien de plus malheureusement...

Cette histoire nous livre le parcours d'Alice, nous apprenons à la connaître et observons son cheminement qui nous conduira finalement au Jugement dernier (qui d'après moi, se tiendra que dans le dernier opus de la série). Qui est cette Alice ? Une lycéenne solitaire, nous découvrons son quotidien grâce à son regard qui est plus ou moins juste concernant une majorité d'élève. Ceux qui  ne pensent qu'au paraître, où l'intelligence ne brille pas beaucoup. Si vous voyez où je souhaite vous amener...

• Des héros modernes, tiraillés entre le bien et le mal : Modernes, je ne sais pas, tout dépend ce que nous entendons avec ce terme. En tout cas, c'est vrai qu'Alice était tiraillée entre ces deux sentiments. Cela se voit clairement au cours de la lecture même si j'ai l'impression qu'elle prend davantage de plaisir en faisant de mauvaises choses, que de bonnes actions. Nous apercevons ces faiblesses, où elle découvre de nouvelles émotions face à un garçon ou encore face à l'un de ses parents. Son rôle de cavalière n'est jamais très loin. Je l'ai davantage observé dans ce dernier que comme une humaine qui a soif de vivre... Difficile de se prononcer sur les autres héros pour le moment puisqu'on ne les voit pas du tout dans ce premier tome. (Ils aiguisent ma curiosité, c'est certain !)

• Une intrigue palpitante : Sincèrement, ce n'est pas ce que je dirai. Intéressante oui mais pas palpitante. La lecture fut agréable mais il y a aucun élément à proprement parler qui m'a transporté dans cette aventure. Je tournais les pages sans grande conviction, juste par curiosité histoire de savoir ce qui allait se passer pour le personnage principal et non pour l'intrigue en elle-même. Je me sens indifférente face à ce que j'ai lu. C'est quelque chose qui est difficile à expliquer mais ce n'est pas un livre qui va me rester dans les pensées très longtemps...

• Un style incisif et moderne : Sur ce point, je suis plutôt mitigée, je l'avoue. Le style est simple, je n'ai rien à dire de particulier de ce côté là, accompagné d'une narration à la première personne. Par contre, je ne trouve pas que le style est mordant, pénétrant car pour ma part, je n'ai pas été attrapé par l'auteur malheureusement. J'en ressors avec un sentiment d'indifférence, quelque chose que j'aurai beaucoup de difficulté à expliquer, je m'en excuse par avance.

• Un humour noir qui fait mouche : Personnellement, je trouve qu'Alice est antipathique grâce à sa particularité. Effectivement, ce personnage est douée d'une intelligence qui confine au génie, et lui donne des connaissances bien supérieures à celles des élèves de son âge. Alice est parfaitement consciente de sa différence - cynique, solitaire, elle est sûre d'elle, posant un regard dur sur ce qui l'entoure. Limite, si elle n'est pas déjà blasée de vivre, lassée de tous. Je trouve qu'il est difficile de lui trouver des qualités, et de s'intéresser à sa petite personne. Dans le récit, elle montre clairement qu'elle n'éprouve aucune envie d'aller vers les autres, et je ne pense pas que cette façon d'être est entièrement dû à son destin d'apocalypse. De façon générale, je dirai que la jeune fille est hostile, s'aggravant limite lorsqu'elle découvre soudainement ses facultés d'induction mentale. Je me suis demandée plus d'une fois, si notre narratrice est humaine, je trouvais qu'elle avait un comportement de robot. Un point qui m'a légèrement dérangé, difficile de s'attacher à elle dans ces circonstances. Malgré tout, j'ai apprécié sa répartie, puisqu'elle n'a pas sa langue dans la poche...

• Des sujets forts, traités sans concessions ni tabous : Je suis tout à fait d'accord. La fin du monde, les prédictions, Maya, ce sont des sujets qui reviennent actuellement de plus en plus dans les bouquins. Apocalypsis ne fait pas exception à la règle en vigueur, car il traite de destins des humains, ceux qui vont mourir, ceux qui survivront. La mort est un sujet particulièrement fort, sensible pour une majorité de lecteurs. En tout cas, je confirme qu'il n'y a aucun tabou dans ce bouquins. Nous y allons pas par quatre chemins, nous cheminons directement à l'essentiel.

Je reconnais que l'histoire ne m'a pas plus emballé que ça. Par contre, je vous annonce immédiatement que je lirai sans aucun doute la suite pour plusieurs raisons. Tout d'abord, je souhaiterai savoir ce qui se passera pour Alice, car le bouquin se termine sur une fin qui se révèle particulièrement intéressante. De plus, maintenant que j'ai parcouru le descriptif des différents cavaliers, ils ont tous des particularités qui m'interpellent et me pousse vers la série afin de découvrir chacun d'entre eux. Sincèrement, lorsque je pose mon regard sur l'ensemble des protagonistes, je comprends tout à fait l'intitulé de la série. Ensembles, ils sont l'Apocalypse, je n'ai aucun mal à vous expliquer qu'ils provoqueront le Jugement Dernier. Et s'ils parcourent notre société actuelle, je peux vous assurer qu'il serait préférable de ne pas croiser leurs routes...

Je félicite Aurélien Police, réalisateur des couvertures des romans, qui titillent beaucoup ma curiosité. Grâce à son travail, j'éprouve un intérêt pour la série, une envie de poursuivre et d'aller au-delà de ma première impression. La combinaison des couvertures ainsi que des descriptifs des cavaliers, me donnent juste l'envie de découvrir les autres personnages, de lire les autres tomes tout simplement. Pour ma part, même si je trouve qu'Alice n'est pas attachante, je me pose beaucoup de questions concernant les différents personnages. A l'heure actuelle où j'écris cette chronique, j'aimerai en apprendre davantage sur eux car ils ont un certain potentiel dans l'ensemble. Ce détail m'intrigue, m'interpelle... et à cela, je ne peux que remercier Eli Esseriam qui a réussi à piquer au vif mon intérêt pour sa saga livresque. 

Un grand merci aux Éditions Nouvel-Angle/Matagot pour cette lecture.

1. Cavalier blanc, Alice

2. Cavalier rouge, Edo (PAL)

3. Cavalier noir, Maximilian

4. Cavalier Pâle, Elias

5. Oméga

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