vendredi 27 janvier 2012

Rose-Aimée, tome 2 : Le marin perdu dans la brume (Béatrice Bottet)

Quatrième de couverture :
Mai 1853, La Villette.
- Tu es triste ?
- Ça fait juste un an aujourd'hui, répondit Rose-Aimée d'une voix désespérée.
Une année si longue, un cauchemar d'attente et de déception. La soirée aux Trois anges était finie, elle aurait dû rentrer au couvent...
- Je ne peux croire qu'il m'ait oubliée. Il m'a jurée qu'il reviendrait toujours.
Rose-Aimée serra convulsivement le médaillon qu'elle portait au cou, avec son petit bateau porteur d'espoir ténu.


Janvier 1853, Cap Horn.
- Il y a une éclaircie, capitaine, il faut y aller... Vous allez perdre beaucoup d'argent si on attend...
- Allez-y, décida le capitaine. Donnez vos instructions, monsieur le bosco.
Martial Belleroche se mit à bramer des ordres avec ce qu'il lui restait de voix après s'être longuement époumoné dans son sifflet. Il les fit foncer dans le cœur de la tempête. Le maelström les enveloppa, ils étaient aveuglés par la pluie et le brouillard, naviguaient à l'instinct dans les hurlements assourdissants d'un vent impitoyable.


« Le premier volet avait conquis mon petit coeur de romantique. Le second marche sur les traces de son prédécesseur. Je suis entièrement charmée par cette lecture ! Complètement en amour pour cette série, pour ces personnages si attachant. J'étais pressée de les retrouver. Maintenant, je suis triste de les quitter. Il est bien connu, que toutes les bonnes choses ont une fin... Rose-Aimée est à découvrir d'urgence...  »


Tout au long de l'année, je vous rappellerai dès que l'occasion se présentera que Rose-Aimée est ma plus belle découverte.

En 2011, je découvrais le premier tome. Si vous avez bien suivi l'affaire, il ne m'attirait pas du tout. Je suis friande des récits qui se placent dans le présent ou alors plus ou moins dans le futur comme les dystopies en quelque sorte. Avec le premier volet, j'ai appris qu'il ne fallait pas rester sur des aprioris au risque de passer à côté de merveilles livresques. Je ne cesse de remercier Mathilde qui a eu la bonté de poser cette douceur devant mes yeux. Sans sa proposition de partenariat, je n'aurai jamais lu cette série car elle ne m'attirait pas et donc ne figurait pas sur mon carnet de lectures. 

C'est sur une fin émouvante que je quittais l'univers de Béatrice Bottet. Dans un coin de mon coeur, j'avais conservé la romance de Martial ainsi que de Rose-Aimée. Une rencontre due au fruit du hasard en apparence mais qu'au final, je ne suis guère surprise de cette idylle. 

La force du roman réside principalement dans l'histoire d'amour. Elle est de toute beauté, semée d'embuches depuis le début. Les héros mettent cette dernière à l'épreuve sans réellement le vouloir. C'est le destin qui teste un peu leur sentiment vis à vis de l'autre. C'est à la fois, magnifique et bouleversant d'assister à cela. Je n'ai eu aucune difficulté à m'y plonger et ce n'est guère facile d'en ressortir maintenant. Entre les lectures du tome 1 ainsi que du 2, il s'est écoulé plusieurs mois et pourtant, je n'ai ressenti aucun manque, aucune gène. C'était comme si j'avais refermé le premier volet, la veille de ma découverte du second. C'était si aisée de retourner dans l'univers de l'auteur. Pourtant, je dois bien avouer que j'avais quelques appréhensions. 

La narration est un élément important de la série. Nous suivons Rose-Aimée en alternance avec Martial. D'ailleurs, c'était déjà le cas dans le premier opus. Ceci est un élément que j'ai particulièrement adoré dans le contexte. Martial avait une mission à accomplir dans le premier opus ; afin d'honorer une dette de vie. Dans le second livre, il me donne l'impression de s'investir lui-même d'une autre quête. Rien n'est trop beau pour les yeux de la jeune fille. C'était un régal de les retrouver. Et s'il y avait eu un dernier roman pour clore, je l'aurai lu sans aucun doute.

Lors de ma chronique sur le premier tome, il me semble que j'avais parlé de longueur qui pouvait éventuellement plomber la lecture. En faite, c'est vrai qu'il y a de nombreuses descriptions tout au long du récit. Ne le voyez-pas comme une tare. Ce n'est guère le cas bien au contraire. Dans l'optique d'enrichir ses ouvrages, l'auteure a apporté beaucoup de matières afin que le lecteur n'est aucune difficulté à se plonger dans la France et l'Amérique de 1853. Pour ma part, c'était que du bonheur. Je suis entrée dans le Paris populaire en me posant pleins de questions, pareil pour la Californie. J'avais l'impression qu'il était si facile d'avoir de l'or à en croire Martial ! Le rapport à l'argent est si différent de notre société actuelle. Le mode de vie n'est pas identique non plus. Des éléments qui m'ont apporté beaucoup de choses. Je suis conquise de toutes ces découvertes.

Lorsque je pense à Rose-Aimée, j'ai un sentiment de crainte. Il ne devait pas être si facile d'être une femme à cette époque. D'après ce que j'ai lu, soit on était une femme bourgeoise, soit une prostituée. Il n'y avait-il pas de juste milieu ? Genre, simple ouvrière en gros ? Sincèrement, je ne sais pas s'il est bon de vivre de nos jours, ou dans le temps de la ruée vers l'or. En même temps, je pense que ce n'est pas comparable au fond. Toujours est-il que Rose-Aimée m'a donné une envie de découvrir davantage sur la France d'avant. C'est toujours enrichissant d'apprendre pour son propre intérêt, notamment ce que nos ancêtres ont pu traversé au fils du temps. 

Le marin perdu dans la brume est mon volet favori. J'avais hâte de retrouver les amoureux, replonger dans l'univers de Béatrice Bottet. Je dois bien avouer que Martial est un homme plutôt complexe. Même s'il est possible de le comprendre, je n'ai pas approuvé tous ses gestes, ses comportements. Limite, il était un peu contradictoire dans ses émotions, nul doute que ses sentiments étaient sincères. Je le trouve attachant mais il avait une petite tendance à se victimiser au lieu de se comporter comme un mâle responsable et aimant. L'auteure a su cultiver le mystère pour nous apporter de nouveaux faits et rebondissement afin que l'intérêt du lecteur ne retombe pas, ou ne s'essouffle pas tout simplement. Rose-Aimée est un personnage auquel, je me suis identifiée. Elle est passionnée, une envie de vivre, de découvrir le monde qui nous place à ses côtés. Elle a une véritable force en elle, je suis surprise. En même temps, l'amour donne des ailes et aussi une certaine énergie, l'envie de déplacer des montages pour la personne qu'on chérit.

Connaissez-vous Rose-Aimée ? Si ce n'est pas le cas, je vous la recommande chaudement. Si cette dernière ne vous tente pas en premier lieu, ne restez pas sur cette première impression. J'étais dans votre cas au tout début et finalement, Rose-Aimée demeure l'une de mes plus belles découvertes de 2012 ! Les deux bouquins sont de magnifiques objets, grâce à ses belles couvertures. Un travail soigné autant dans le fond et la forme, ajout d'annexes complémentaires pour aborder la découverte avec facilité. Une très belle histoire d'amour, qui ne vous laissera pas indifférent (si vous êtes un brin sentimental bien entendu). Elle est le pilier de cette série. Il y a une évolution très nette des personnages qu'ils soient principaux ou secondaires. Des rebondissements enrichissent le récit, afin de rythmer la lecture.

Si vous ne vous êtes pas aperçu jusqu'ici de mes sentiments, je suis en amour pour Rose-Aimée. Je ressors entièrement conquise, avec un léger pincement au coeur puisque l'aventure se termine pour moi. Mais peut-être pas pour vous ? Que les amateurs d’histoire, de romans d’aventure et de grandes histoires d’amour se le disent : ils ne pourront qu’apprécier ce voyage de La Villette au Cap Horn.

Un grand merci à Mathilde ainsi qu'aux Editions Nouvel-Angle Matagot pour cette fabuleuse découverte.

Merci à Béatrice Bottet pour cette magnifique histoire. J'espère avoir l'occasion de vous rencontrer prochainement pour une petite dédicace. ;)

2. Le marin perdu dans la brume

Nota Bene : Même si j'en fais allusion dans ma chronique, il n'y a pas réellement de premier ou second tome. En faite, l'histoire de Rose-Aimée a été juste découpé en deux parties afin de séduire plus facilement le lecteur. Je pense qu'un livre de plus de 1000 pages aurait refroidi plus d'une personne. Tandis que deux belles briques de 500 pages est plus séduisant de prime à bord. Peut-être aussi, avons-nous là, un acte purement commercial :P Bref, tout cela pour dire, que j'adhère et j'adore. Les livres sont magnifiques dans ma bibliothèque ;)

  • Rose Aimée possède son propre site web, riche d'informations.


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