Défendre Jacob (William Landay)

Quatrième de couverture :

Depuis vingt ans, Andrew Barber est procureur adjoint du compté de Massachusetts. Quand un crime atroce secoue la quiétude de sa petite ville, c'est la foudre qui s'abat sur lui : Jacob, son fils de 14 ans, est accusé du meurtre d'un camarade classe.

Andrew ne peut croire à la culpabilité de Jacob et va tout mettre en oeuvre pour prouver son innocence. Mais à mesure que les indices à charge s'accumulent et que le procès approche, certaines révélations surgies du passé sèment le doute. Le dos au mur, Andrew devra faire face au pire dilemme de sa vie : choisir entre la loyauté et la vérité pour défendre cet adolescent qu'il connaît si mal.

« Conquise, je le suis. Ceci, je le dois à une narration sublime. Charmée par l'écriture de William Landay, sans aucun doute. Je ne peux que recommander ce roman. Dévorez-le d'une traite, et demandez-vous ce que vous feriez si votre enfant était accusé d'un crime horrible. Me concernant, j'y réfléchis toujours ! »

Le résumé a su titillé ma curiosité, je l'avoue, au point de vouloir le découvrir. Et reconnaissez un peu que le regard n'est pas anodin... Au contraire, il nous pousse vers le bouquin. L'expression du visage est dur, il ne laisse passer aucune émotion. Et le regard y est pour quelque chose notamment.

Plus, j'observais l'illustration, et plus je ressentais le besoin de découvrir ce garçon, savoir ce qui se cachait derrière ce minois d'apparence angélique. Une bouche légèrement entrouverte, un regard fixe, une expression quasi neutre. Cette couverture possédait tous les atouts pour attirer mon attention.

Après la lecture, ce qui me vient en tête, c'est que je suis conquise par la plume de William Landay. Il m'a complètement séduite avec sa narration notamment. Et sans Philippe Mothe, je n'aurai pas pu découvrir cet ouvrage. Il faut bien le reconnaître mais les traducteurs sont souvent dans l'ombre. Or, si j'ai eu le loisir d'apprécier l'écriture de William Landay, je le dois en partie au travail de Philippe Mothe. Si un jour, vous passez sur mon blog : Merci tout simplement.

« Palpitant, hatelant, déchirant, un véritable coup de poing ! » Linwood Barclay

Sincèrement, c'est une citation véridique mais pour la penser, il faut aller jusqu'au bout du livre. Le récit est rempli de surprises. A la fin, j'ai compris de nombreuses choses, et je suis restée sur les fesses, autant le reconnaître. Et même après, les doutes ne s'en vont pas, je me pose toujours des questions. C'était juste magique de plonger dans un tel roman.

Même si ce n'est pas mon genre favori, lire de tels livres, j'achète. Je dis un grand OUI car ça fait énormément de bien d'être baladée par le romancier, d'être transportée par sa lecture.

Le titre « Défendre Jacob » donne la tonalité du bouquin. Jacob est un adolescent de quatorze ans. Du jour au lendemain, il est accusé de meurtre. Pour son père, procureur adjoint, c'est un inconcevable que son fils puisse commettre de tels actes. Et vous comprenez l'origine de l'intitulé sans problème.

William Landay a découpé son récit en quatre parties. Ceci correspond en quelque sorte à l'avancée du procès ainsi qu'à l'après, lorsque le verdict tombe. L'auteur distribue ses cartes au fur et à mesure de la lecture. A mes yeux, ce n'est pas la découpe du livre qui donne un bon rythme à la lecture, c'est la narration. Lorsqu'on referme le bouquin, on en comprend seulement toute la subtilité.

Et c'est magique !

Deux choses à retenir vis à vis de cette narration : nous suivons toute l'enquête liée à l'accusation de Jacob grâce aux yeux de son père. Nous ne sommes pas du tout au présent si je ne commets pas d'erreur. Parallèlement, nous suivons un autre témoignage qui lui se révèlent être au présent. Franchement, ça vaut carrément le détour. L'un associé à l'autre, ça donne un récit prenant, rythmé, palpitant... Impossible de détourner les yeux au risque de perdre la magie de cette lecture. Je vous le promets. Je ne peux en dévoiler davantage car vous perdriez la surprise, la découverte. Et ce n'est pas correct ni respectueux vis à vis de vous.

La fin est poignante pour moi. A ce moment précis, je réalise que cette découverte est excellente. Que ça fait du bien de sortir de son univers pour ainsi voir ce qui se passe ailleurs. Toujours est-il que je souhaiterai développer davantage ma chronique pour démontrer à quel point, j'ai apprécié Défendre Jacob. Cependant, j'ai peur de trop en raconter. J'espère que vous arrivez à percevoir mon engouement pour ce livre.

Au-delà de tous les éléments que j'ai adoré, je suis sortie de cette découverte avec un petit manque. En effet, le père de Jacob est omniprésent. Tout ce qui se passe, on le voit avec ses yeux. J'aurai aimé avoir le regard, les sentiments de Jacob sur cette affaire. Voir les choses à travers lui également. Ceci aurait davantage enrichi le récit, et l'histoire elle-même. Plonger au coeur de sa tête, cela aurait ajouté une dimension supplémentaire. Car c'est un garçon fascinant, intéressant dans ce livre. Psychologiquement, j'aurai adoré en découvrir davantage. Un peu comme dans Esprits Criminels. Un léger manque, mais ce n'est que détail, ce n'est que mon ressenti après tout.

Si vous avez d'autres titres de cet auteur à me recommander, n'hésitez surtout pas, je suis toute ouïe.

Que pensez-vous de cette citation : « L'acte ne fait pas le coupable, à moins que l'esprit ne soit coupable » issue de la page 148 ?

Jacob est-il coupable ou pas ? Pour le savoir, faut lire ce livre. Et si c'est déjà le cas, partagez vos sentiments avec moi. Je suis curieuse de savoir ce que vous pensez.

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