vendredi 21 décembre 2012

Gaïa (Yannick Monget)

Quatrième de couverture :
Et si un jour l'homme prédateur devenait la proie, à son tour menacée d'extinction ?

Le monde sombre dans le chaos : un phénomène nouveau et inexpliqué affecte les écosystèmes du monde entier. Le comportement des animaux est bouleversé, les espèces végétales sont frappées d'impossibles mutations alors qu'une étrange épidémie se répand, qui pourrait causer la mort de millions de personnes.

Au coeur de la forêt tropicale amazonienne, Alexandre Grant, P.-D.G. d'une société de biotechnologie américaine, rencontre Anne Cendras. La célèbre biologiste française est convaincue que ce cataclysme n'a rien à voir avec le réchauffement climatique, mais qu'il menace la survie de toute l'humanité. Aucun gouvernement ne sait comment enrayer ce phénomène et déjà le contact est rompu avec certaines régions du globe. Seuls quelques individus, que tout oppose en apparence, sont bien décidés à comprendre et à lutter ?


« Yannick Monget arrive avec un récit intéressant par de nombreux aspects. Une histoire qui m'interpelle, qui pousse à la réflexion. Et si la fiction avait une part de vérité au bout du compte ? Sincèrement, il y a matière à se poser des questions. Encore faut-il se poser les bonnes ? Gaïa n'est peut-être pas un simple mythe. »


Qui est Gaïa ?

Pour découvrir la réponse, le mieux est encore de plonger dans cette lecture. Toutefois, Gaïa pourrait être la raison de la fin de notre monde. Bien entendu, je ne possède pas la science infuse. J'expose simplement un sentiment. Gaïa, qui est-ce ou qu'est-ce-que c'est ?

« Il existe des légendes qui parlent d'esprits. Ces histoires sont très anciennes. Il s'agit d'esprits protecteurs de la nature expliqua un Indien Guarani, choisi comme représentant des ouvriers. » (p45)

Depuis j'ai lu le premier tome de Maya Fox 2012 - où il est question de la fameuse prophétie - j'ai commencé à m'intéresser à ce thème, qui est la fin du monde. Bien sûr, je suis encore loin d'avoir tout lu sur ce sujet mais ça m'intéresse énormément.

La première phrase du résumé m'a directement tapé dans l'oeil.
Le prologue donne la tonalité du livre. Sincèrement, je me suis posée des questions. Imaginez un peu, une grande ville qui se transforme - du jour au lendemain - en jungle. C'est un truc de fou ! Je m'installe plus confortablement afin de poursuivre la lecture. Parce qu'il faut que je sache comment c'est possible d'arriver à un phénomène de ce type. Cela paraît si inconcevable quand même.

Les personnages élaborent plusieurs théories pour justifier tous ces changements. J'aime beaucoup leurs réflexions. Cela permet l'évasion de l'esprit. En même temps, ça donne un coup de flippe parce qu'en un sens, j'y crois. Je crois en Gaïa pour résumé sans trop en dévoiler.

Cet ouvrage possède tous les atouts pour plaire, et ainsi trouver son lectorat. Bien entendu, il faut apprécier ce genre littéraire. Par exemple, ma maman n'aime pas trop. Cela peut être un peu trop farfelu pour certaines personnes. A mes yeux, je trouve qu'il y a une part de fiction, et une part de réalité dans cette histoire, qui interpellent (ou pas) le lecteur. Cela peut amener à réfléchir par la suite sur ses faits et gestes envers la nature tout simplement.

Ce récit est découpée en trois parties. Une découpe qui correspond à l'évolution du phénomène. A savoir : Pollution, Exploitation et Extinction. Trois mots qui résument parfaitement la teneur de l'ouvrage. La narration est juste excellente pour moi. Yannick Monget nous plonge au coeur d'une grande ville transformée en jungle. Ce qui est logique, c'est de se poser des questions. Du coup, un flash back nous explique tout ce qui s'est passé. J'adore cette façon de conter les histoires. Il y a de la profondeur, du rythme, aussi, je tournais les pages pour comprendre, savoir de quoi le lendemain serait fait.

L'homme croit quelquefois qu'il a été créé pour dominer, pour diriger. Mais il se trompe. Il fait seulement partie du Tout. Sa fonction ne consiste pas à exploiter, mais à surveiller, à être un régisseur. L'homme n'a ni pouvoirs, ni privilèges, seulement des responsabilités. (Voix des sages indiens, Éditions du Rocher, coll. Nuage rouge, 1994)

Gaïa est un roman à lire. La citation ci-dessus est incroyablement véridique. Malgré tout, certains hommes pensent avoir du pouvoir, pensent qu'ils sont sur terre pour dominer et diriger. En faite, ils n'ont absolument rien compris. J'adore (et encore, je pèse mes mots) le sujet traité dans ce roman. J'adore penser que la nature possède une conscience. Un jour ou l'autre, elle fera entendre sa voix entre guillemet.

Certains humains n'ont aucun respect pour la nature. Ils laissent traîner leurs déchets sans penser aux conséquences. Du fait qu'elles ne sont pas dans l'immédiat, elles sont moins graves selon eux. Or, ce n'est pas vrai, les conséquences demeurent présentes. C'est maintenant qu'il faut prendre soin de la nature, de la faune et de la flore. C'est notre avenir tout simplement. Il faut juste en prendre un peu conscience. Cette lecture est idéale selon moi pour ça !

Même si cet ouvrage est une fiction, je pense qu'il est basé sur de réelles recherches. Et si demain, nous devrions vivre la même chose, je ne serai point étonnée, sachez-le. Par ailleurs, la rencontre avec cette nouvelle plume est un bonheur. Je suis intriguée par ses idées, par son travail également. Je pense me pencher davantage sur son savoir dans un futur très très proche.

Du début jusqu'à la fin, Gaïa est un roman qui est très bien conduit. Les idées sont présentes, elles sont correctement amenées. Le sujet n'est guère anodin, il interpelle, permet également les réflexions, voire même éventuellement les remises en question. Les personnages sont sympathiques, j'apprécie l'évolution de certains d'entre eux. La fin du récit - offert par Yannick Monget - est intéressante. Je la vois comme une leçon de vie tout simplement. De plus, il me tarde de découvrir d'autres écrits de ce type. C'est un thème qui me plaît énormément.

Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux Éditions Bragelonne pour cette lecture.

« La nature c'est nous. Mais la nature c'est aussi tout ce qui échappe à la volonté de l'homme et qui tient sa vie en otage. » (Jean-Louis Étienne)

« [...] La nature reprendra un jour ou l'autre ses droits. Il en a toujours été ainsi, et il en sera toujours ainsi. » (p54)




2 commentaires :

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