lundi 1 novembre 2010

Centaure (Valéry Meynadier)

  Quatrième de couverture :  
Rarement teste évoque avec autant de force la violence inouïe que peut subir une femme, des femmes. Rarement évocation du viol et de la prostitution fut aussi douloureusement, aussi intimement écrite et pourtant renvoyant sans cesse à des faits réels. A force d’écrire, le réel nous prend en otage. Nous ne serons jamais quittes du réel ; il dépassera toujours la fiction… écrivait un jour Valéry Meynadier. Elle reste fidèle à cette idée dans ce roman-document. Un style d’une folle audace pour dire ce qui fut, ce qui transperce le temps, revient en boomerang dans l’Aujourd’hui pour raconter la vie de Centaure ; Centaure l’intraitable femme-sœur qui n’oublie ni ses blessures, ni ses colères, ni ses révoltes. Centaure, l’indépassable symbole de la déchirure de l’être, de la meurtrissure des corps. Centaure, foudroyante de beauté et de refus interpelle nos tranquillités et nos oublis. Ce texte est d’une extrême densité et peut se permettre une écriture baroque, lyrique qui métamorphose notre univers le plus proche comme le plus lointain.

« Cette lecture ne fut pas très agréable pour ma part ! Néanmoins pour garder un aspect positif, je dirai que cette dernière m'a permise de découvrir une nouvelle Maison d'Editions ainsi qu'une nouvelle auteure ! »


Mon univers se compose essentiellement de la littérature fantastique, ou tout du moins, à caractère fantastique ! Fantastique est un mot tellement vaste mais c’est le seul qui correspond à ce que j’aime lire ! Je n’ai pas de préférence mais j’adore la magie, les vampires, les sorcières, les romances paranormales, les anges, les démons, c’est un ensemble en faite ! Depuis peu de temps, je voulais élargir mes horizons livresques, c’est pour cela que j’ai décidé de me tourner vers d’autres genres littéraires, vers des livres que je n’aurai jamais lus auparavant. C’est également pour cette raison que je me suis lancée pour découvrir Haïti Kenbe La ainsi que Centaure. Pour le premier, ce fut une belle découverte, et mais pour le second, une réelle déception !
 
Je n’ai pas aimé cette lecture par son thème principal, d’une part et par le style d’écriture de Valéry Meynadier d’autre part ! Je ne remets pas en cause l’auteure elle-même mais son style ne me convient pas tout simplement. Je n’y adhère pas ! 173 pages qui se découpent en 37 chapitres, plutôt court dans l’ensemble mais à mes yeux tellement confus. Tout le roman est narré à la première personne du singulier certes mais les narrateurs changement très souvent, trop souvent à mon goût. Anne-Marie et l’extension de sa personne nommé Centaure sont les deux protagonistes qui reviennent le plus souvent, me semble t-il.

Anne-Marie s’est faite violée par plusieurs hommes : « Tout était consommé. Cet immeuble verrait un jour nouveau, pas moi. Je plaignais mes seins qui devenaient bleus. Je plaignais mon sexe. Je me plaignais toute entière. C’est là. C’est là qu’elle est apparue pour la première fois. Certains avaient écrasé leur cigarette sur moi. Je me suis enlevée de moi et je l’ai vue, sans savoir encore qu’elle s’appelait Centaure. » C’est une difficile et douloureuse expérience ; nous suivons le cheminement de ses pensées et de son parcours de guérison, disons pour s’en remettre !
 
Il m’est arrivé de ne pas voir le temps passé avec un roman de plus de 500 pages mais là avec même pas 200 pages, j’ai trouvé le temps long, il ne passait pas et je me suis cruellement ennuyée. A peine commencé à lire, j’ai voulu abandonner ma lecture pour passer à quelque chose qui me correspondait davantage. Mais je ne l’ai pas fait, je me suis forcée à le terminer par défi mais aussi par respect pour la Maison d’Edition qui m’a offert cet exemplaire, pour l’auteure également.

Ce qui m’a le plus dérangé dans ce livre, ce n’est pas spécialement le viol, la prostitution mais plutôt le style d’écriture, je suis passée de chapitre en chapitre avec le sentiment d’être perdue au niveau des narrateurs, par moment, je ne savais plus qui narrait l’histoire, et puis aucune marque temporelle, pas clairement défini en tout cas ! Si je dois retenir des éléments essentiels, je dirai qu’il y a le viol, ensuite tout son parcours pour se retrouver personnellement et ensuite son suivi médical dans une clinique. Peut-être que c’est l’espace temps que l’auteur nous a donné ou peut-être pas. Ce sont ces trois éléments qui m’ont permis de me situer un peu dans cette lecture mais j’en ressors quand même confuse ! Il m’est arrivé de me demander si ce que je lisais était réel ou irréel. Dans le sens, est-ce que cela s'est réellement passé ou était-ce dans l’imagination d’Anne-Marie.
 
Ceci n’engage que mon opinion personnel : narration et une écriture confuse, manque de repère temporel - ne pas être capable de reconnaître ce qui est réel de l’imaginaire, alors que d’habitude, je peux faire la différence mais pas dans ce roman. Aucune attache avec « les protagonistes » ! Toutefois, le thème principal reste intéressant nul doute la dessus cependant peut-être traité d’une autre manière à mes yeux. Mon avis est certes négatif mais il ne remet pas en cause le travail de l’auteure pour son roman, ni le travail de la Maison d’Edition, c’est simplement un avis parmi tant d’autre.

Je pense que Centaure trouvera son public, ses lecteurs mais je n’en fais pas parti ! Nous avons tous nos goûts en manière de lecture. Ce sont nos différences qui en font une richesse ! C’est pour cela que je remercie les Editions Chèvre Feuille Etoilée ainsi que Blog O Book, vous m’avez permise de me rendre compte qu’on ne peut pas tout aimer et qu’il faut savoir faire des choix par rapport à ses goûts personnels.
    
Citation : « Pour échapper à l’horreur, avons-nous dit, livre-t’y jusqu’aux yeux. » Jean Genet. « Saluez votre président de notre part ! Il s’est avéré un vrai homme ! Violer dix femmes ! Je n’aurais jamais attendu ça de lui ! » Vladimir Poutine à propos du président israélien, Moshé Katzav, le 20 octobre 2006.




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