Les chiens (Allan Stratton)

Quatrième de couverture :

Cameron devait être à l'abri pour de bon, dans cette vieille ferme paumée au milieu de nulle part. Son père ne les dénicherait jamais dans un coin pareil, avait dit sa mère. N'empêche, dès le premier jour, Cameron sent bien que quelqu'un est déjà là. Invisible, mais il le sent. Il l'entend même parfois. Quels secrets va-t-il découvrir dans cette baraque ?

« Un récit dynamique, une enquête accompagnée de mystères, une écriture captivante, une ambiance oppressante... Un contenu à la hauteur de cette superbe couverture. Avec ce titre, la qualité est au rendez-vous. N'attendez plus pour découvrir ce titre. C'est urgent ! »

En premier lieu, j'ai craqué pour la couverture. J'adore les couleurs choisies : la couleur du ciel, la maison isolée, les petites herbes du recto et du verso. Je trouve cette illustration sublime. Bravo à l'illustrateur ou l'illustratrice ; elle attire le regard. En effet, le mien fut charmé par l'objet... alors le travail est réussi selon moi. De cette couverture, il se dégage un caractère mystérieux qui m'a donné l'envie d'en découvrir davantage. Lorsque j'ai ouvert le roman pour démarrer la lecture, je m'attendais à tomber sur une petite police d'écriture - cela m'aurait plu - mais en fait, elle est normale comme la majorité des bouquins jeunesses.

Installée confortablement au fond de mon lit avec ma couette d'amour, j'ai fait la connaissance de Cameron - alias Cam pour les intimes - le héros du roman. L'écriture fluide d'Allan Stratton m'a permis de tourner les pages à un bon rythme. Rapidement, je me suis prise d'affection pour Cam. Peut-être parce que son histoire me parlait sur l'instant. Franchement, je ne saurai l'expliquer précisément. Puis, je n'ai pas réellement envie de chercher midi à quatre heures. Au bout du compte, j'ai lu un bon tiers du roman d'une traite...

Parfois, il m'arrive d'être sage ; d'écouter ma raison plutôt que mon coeur... Si tel n'avait pas été le cas, le roman aurait été englouti dans la foulée. Sauf que je voulais prendre le temps de savourer chaque mot pour m'imprégner - totalement - de l'ambiance.

Dans la vidéo ci-dessus, j'ai partagé mes premières impressions sur cette lecture. Comme vous le remarquerez, j'étais enthousiaste après une bonne centaine de pages avalées. 

Pour être honnête, une connexion s'était instaurée entre Cam et moi. Du coup, j'ai capté toutes ses émotions ainsi que ses sentiments. En fait, j'ai été emportée par la paranoïa de cet adolescent. Tout comme lui, je psychotais... jusqu'au moment où j'ai commencé à flipper. Je tournais les pages avec avidité tout en ayant peur de ce que j'allais prendre en pleine figure. Comme si « Ça » de Stephen King allait s'extirper du bouquin pour me dévorer. Sérieusement, je crois que c'est la première fois qu'un personnage arrive à me transmettre ses pensées ; au point de vivre les choses intensément comme lui.

Avez-vous envie de connaître le fin mot de cette histoire ?!
Avez-vous envie de savoir si « une chose » est sortie du bouquin pour me dévorer ?!
Êtes-vous prêt à découvrir toute la vérité ?!

A vrai dire, je n'ai pas été manger toute crue par un clown. ; ni par une autre créature de ce type. Sinon, je ne serai pas ici à rédiger cette chronique. De plus, je tiens à préciser que cette histoire est dépourvue de clown. Si jamais - comme moi - vous ne supportez les bouffons de son espèce.

Sérieusement, j'ai eu vent de bons échos sur ce titre. A l'heure actuelle, je suis ravie d'avoir eu l'opportunité de me forger mon propre avis. Pour ma part, je ne suis pas déçue. D'ailleurs, c'est tout le contraire. Néanmoins, je trouve que la fin est trop précipitée, trop facile à mon goût, légèrement prévisible. Afin que je sois entièrement satisfaite de ce récit, il aurait fallut que le romancier ajoute une pointe de psychologie avec une touche de mystère supplémentaire pour que la conclusion reste intense jusqu'au point final. Je ne peux pas m'empêcher de penser que cette fin est crédible mais je la trouve trop rapide pour être convaincue totalement.

Cependant, j'ai été interpellée par la thématique de fond, par le bagage de vie traînée par Cam ainsi qu'un de ses proches. Je n'irai pas jusqu'à reconnaître que j'ai vécu ce type de situations. Disons plutôt que j'ai été une témoin en quelque sorte... C'est pourquoi j'ai été touchée. N'empêche, cela n'enlève en rien le fait que c'est un sujet épineux ou plutôt douloureux pour moi. D'ailleurs, pour ne pas réveiller de douloureux souvenirs, j'évite - dans la mesure du possible - les récits ayant ce thème pour fond principal. Après tout, la lecture est censée nous apporter de la joie et pas nous faire souffrir. En tout cas, je le conçois de cette façon.

Pour ma part, je n'entrerai pas dans les détails vis à vis du récit, des personnages, de l'intrigue car cela reviendrait à spoiler le bouquin. De plus, cela gâcherait le plaisir de la découverte. Personnellement, j'ai été charmée par la couverture mais je n'ai jamais lu la quatrième de couverture pour garder une totale surprise. Et, j'ai eu raison d'agir de la sorte. Au moins, j'ai eu la satisfaction d'être émue grâce aux protagonistes ; d'être surprise par la tournure des évènements, d'être transportée au-delà des frontières par mon imagination débordante. Pour être honnête, c'est ce que je recherche lorsque je plonge dans un roman. Du coup, ne cherchez pas les précisions. Prenez le temps de découvrir toutes les facettes de ce titre publié aux éditions Milan.

Allan Stratton a joué avec mes nerfs du début jusqu'à la fin. Il signe - présentement - un thriller de qualité pour les jeunes ainsi que les adultes. Sur Goodreads, je lui attribue la note maximale mais sachez que ce 5 signifie - en réalité - 4,5 sur 5. Toutefois, celle-ci reste une appréciation très correcte. Titre à découvrir de toute urgence !

« Les arbres sont comme les gens. On est des vivants, puis on est des souvenirs, puis on s'évanouit. » (p127)

• Allan Stratton : Site, Blog.